Tout comme la Mort, LE CHAGRIN ne nous appartient pas
Il est d’une profondeur indécente obscène même car sentir le chagrin parfois lié à son histoire et face au monde peut paraitre dérisoire, minime, insensé, exagéré… il s’agit pourtant bien du même chagrin, ressenti dans ce champ de l’infini petit et l’infini grand.
La fin du monde ! telle est la puissance du chagrin qui nous plonge dans l’immensité abyssale où l’on peut croire que c’est pour toujours, que jamais rien ni personne ne l’empêchera. Ce qui est une vérité car le chagrin ne nous appartient pas. Ni à vous ni à moi mais bien à Lui. Le chagrin est un état Divin. On le nomme chagrin car il n’est pas « traité » il est pur et dur.
Notre condition humaine ne nous permet pas encore de conscientiser en ce sens divin pleinement le chagrin, alors c’est notre histoire qui s’en empare pour le « justifier » parce qu’il peut être suspect chagrin pour rien, pour le « normaliser » chagrin d’une rupture, …chagrin de la fin !
Elle est pourtant bien naturelle cette fin, nous le savons bien. Elle est mystérieuse et inéluctable. Laisser partir, sentir mourir et observer la transformation. Rien ne meurt tout se transforme ; c’est notre attachement qui nous chagrine, nous peine, nous dévaste, nous tue.
L’état de conscience de cette vérité là est source de création/mutation, l’origine en perpétuelle mouvement…comme le chagrin. Ici aussi le travail se fait dans une perfection absolue.
Alors venir en thérapie avec et dans cet état-là ? Oui et c’est déjà un acte de bravoure, parce que ça veut dire venir avec le poids incommensurable du chagrin celui qui empêche parfois de respirer de vivre qui étouffe.
Franchir ce pas vers la thérapie n’est pas rien il est précieux de témoigner, c’est un grand pas pour notre humanité, une autre façon d’œuvrer.
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